jeudi 21 juillet 2011

Mon Top 2010 - Du 10 au 1

10. ARLT - La langue


9. THE DELANO ORCHESTRA - Now That You Are Free My Beloved Love


8. MIMICKING BIRDS - Mimicking Birds


7. S.CAREY - All We Grow


6. OWEN PALLETT - Heartland


5. VILLAGERS - Becoming A Jackal


4. THE NATIONAL - High Violet


3. LEOPOLD SKIN - I See Mountains


2. SUFJAN STEVENS - The Age Of Adz


1. BERTRAND BELIN - Hypernuit


mercredi 16 mars 2011

Mon Top 2010 - Du 20 au 11


20. FLORENT MARCHET - Courchevel

19. EVENING HYMNS - Spirit Guides

18. JOHN GRANT - Queen Of Denmark

17. MIDLAKE - The Courage Of Others

16. CLOGS - The Creatures In The Garden Of Lady Walton

15. PARLOR HAWK - Hoarse & Roaring

14. JONSI - Go

13. THE MIDDLE EAST - The Recordings Of The Middle East

12. COCOON - Where The Oceans End

11. GET WELL SOON - Vexations

mardi 21 décembre 2010

Mon Top 2010 - Du 30 au 21


30. JOSH RITTER - So Runs The World Away

29. THOMAS DYBDAHL - Waiting For That One Clear Moment

28. MY LADY'S HOUSE - West Of The Sun Stories

27. WILDBIRDS & PEACEDRUMS - Rivers

26. FREELANCE WHALES - Weathervanes

25. JEANNE MOREAU & ETIENNE DAHO - Le condamné à mort

24. PICKERING PICK - The Boy In The Back

23. BASTIEN LALLEMANT - Le verger

22. OLOF ARNALDS - Innundir Skinni

21. THE DAREDEVIL CHRISTOPHER WRIGHT - In Deference To A Broken Back

vendredi 26 novembre 2010

Leopold Skin - I See Mountains


Autant le dire d'emblée, on ne peut écouter "I See Mountains" comme on a pris l'habitude (moi le premier) d'écouter la musique aujourd'hui, un titre par ci, un titre par là, aux bons désirs d'un lecteur mp3.
"I See Mountains" est un voyage et lorsqu'on embarque, à la première lueur du matin (First Morning Light), il faut savoir ne pas descendre en route, il faut se laisser porter jusqu'au bout, jusqu'au dernier souffle qui est encore musique (Howling Voices).
Voyage donc; ardent parfois, minéral aussi, liquide et mouvant surtout, à l'image de la pochette et du livret (toujours de petites merveilles chez Kütu Folk Records mais sans conteste ici une des plus réussies).
Il faut dire que le guide, Damien Fahnauer, est un interprète comme les agences d'ici nous en avait peu fourni jusque là et qu'il sait de toute évidence traduire l'enfance, les torrents, l'hiver qui vient et l'abandon, sans larmoyer, mais sans avoir peur non plus de la nudité et de la sincérité.
Et lorsque vous serez arrivé au terme du voyage, la seule envie qui devrait vous tirailler: repartir...

mercredi 22 septembre 2010

Bertrand Belin - Hypernuit


Comment parler d'un album lorsqu'il semble tant qu'il n'a été écrit que pour soi ? Comment parler, comment dire, l'universel et le si français ? L'universel pour les textes, tellement simples en apparence mais qui de là laissent tant d'espaces à soi, à tous sans doute; le si français pour ces mélodies où se bousculent des réminiscences de chansons de village, de montagne ou de plaine...
Vous lirez dans de nombreuses critiques qu' Hypernuit est un album monotone, où toutes les chansons se ressemblent... Décidément, il ne faudrait pas autoriser les sourds à chroniquer ! Album à l'os, peu de mots, peu d'instruments, cela n'empêche en rien d'être à chaque détour surprenant et sincère. Album difficile ? Que nenni ! Il suffit de laisser s'envahir, laisser venir, s'ouvrir...
Et puis il y a cette voix, sans apprêts, nue, terriblement humaine...
Bertrand Belin, dont les deux premiers albums (Bertrand Belin et La perdue) abritaient déjà des merveilles mais aussi des ratés et n'échappaient pas toujours à la tentation du joli, rejoint (par des chemins pas si étrangers les uns aux autres) Murat, seul chanteur français contemporain à m'avoir touché si profond jusque là. Ce qui ne trompe pas ? A la première écoute, j'ai eu beau essayer de ne pas, j'ai pleuré; pleuré comme un enfant parfois (celui que j'ai été ?), parfois comme un adulte (celui que je suis ?), comme un vieillard aussi (celui que je deviendrais peut-être ?)...


lundi 29 mars 2010

Samamidon - I See The Sign

Je sais ce que certains vont dire... "Encore un album de Folk !". Eh bien oui, j'assume ! D'abord parce que j'avais déjà adoré l'album précédent de cet Américain (All is Well, sorti en 2007, et encore meilleur sans doute), ensuite parce que l'individu en question a enregistré ce nouvel album en Islande (Arrêtez de penser que mes motivations sont idiotes !) et pas avec n'importe qui (Nico Muhly au piano sur plusieurs morceaux et aux arrangements de cordes et instruments à vent... Beth Orton herself pour quatre duos... cerise sur le gâteau, la guitare de Ben Frost sur le dernier titre !)... Attention si pas même un nom sur les trois derniers cités ne vous est connu, la question se pose: "Que faites-vous sur ce blog ?"...
I See The Sign donc. Soit une collection de onze plages de mélancolie. En même temps avec une voix pareille que voulez-vous chanter d'autre ? Mais une mélancolie qui fait du bien, pas poissarde pour deux sous... Et puis si vous faites partie de cette catégorie d'imbéciles à qui vous faites écouter un truc et qui vous répondent "Oh là là, c'est trop triste, je peux pas écouter ça, j'vais déprimer !" (et si je te fais écouter une berceuse ? Tu retombes illico en enfance et tu te pisses dessus ???), alors encore une fois: "Que faites-vous sur ce blog ?".
I See The Sign... Et vous ?

samedi 20 février 2010

St Augustine - Changing Plans

Il y a ces albums dont l'on revient, qui vous séduisent à la première écoute, qui vous promettent monts et merveilles et lendemains qui chantent et tutti quanti, qui finissent par faire partie du paysage par simple habitude.
Il y a ces albums dont on ne revient pas, qui vous terrassent d'emblée, qui par tours et détours vous laminent, que l'on écoute avec parcimonie pour ne pas qu'ils nous écrasent.
Il y a ces albums, enfin, auxquels on revient, auxquels on reviendra toujours et dont on ne sait plus, au final, s'ils nous habitent ou si nous les habitons.
Changing Plans de St Augustine partage ainsi mon existence depuis quelques mois. Avec une complète évidence, "14th of July" et "Let it go" ont pris possession des lieux: la guitare acoustique d'abord et puis cette voix qu'il m'a semblé d'emblée reconnaître et pourtant...
"Icelandic" et ses trompettes mariachi, on découvre de petits arrangements, ni discrets ni jolis, simplement justifiés; on comprend avec "A nice picture of you" et "Rainy country" qu'il n'y aura entre nous rien de trop, rien de forcé, que trois accords feront toujours un refrain suffisant.
"Polar bears", au coeur de l'album, est le morceau que je ne pourrais jamais écouter sans trembler, émerveillé, à chaque fois, qu'il existe... C'était déjà le cas sur In a Field of Question Marks, le Ep paru précédemment de façon confidentielle et sur lequel figuraient déjà, dans des formes plus rêches, quelques morceaux de la première face de Changing Plans.
Car avec "WWIII", on entre dans un autre versant, on frôle le risque de l'habitude, dans cette relation de six morceaux déjà... Arrive quelque chose alors de plus affirmé, de plus sûr de soi, confirmé par les guitares électriques de "Little girl", quelque chose de plus référencé aussi... On est plus en terrain inconnu, les échos se démultiplient, avec nos amours de jeunesse, avec les débuts de cette histoire-là. D'où l'émotion particulière de "Five and a dog" et "Sad moment", mais une émotion qui nous laisse épuisé pour "The forest", qui semble fade en comparaison. On languit un peu, on s'ennuie presque, on se dit que c'est la fin d'une belle histoire et que ça sent le sapin.
Mais vient "Broken Lens" et, à nouveau, juste ces quelques accords boisés et cette voix si proche, comme si à nouveau tout recommençait, comme si supplié de rester, face aux promesses que tout ira bien, on se laissait prendre encore une fois... On se promet la dernière. Je me le suis promis... et j'en suis encore là.