mardi 21 décembre 2010

Mon Top 2010 - Du 30 au 21


30. JOSH RITTER - So Runs The World Away

29. THOMAS DYBDAHL - Waiting For That One Clear Moment

28. MY LADY'S HOUSE - West Of The Sun Stories

27. WILDBIRDS & PEACEDRUMS - Rivers

26. FREELANCE WHALES - Weathervanes

25. JEANNE MOREAU & ETIENNE DAHO - Le condamné à mort

24. PICKERING PICK - The Boy In The Back

23. BASTIEN LALLEMANT - Le verger

22. OLOF ARNALDS - Innundir Skinni

21. THE DAREDEVIL CHRISTOPHER WRIGHT - In Deference To A Broken Back

vendredi 26 novembre 2010

Leopold Skin - I See Mountains


Autant le dire d'emblée, on ne peut écouter "I See Mountains" comme on a pris l'habitude (moi le premier) d'écouter la musique aujourd'hui, un titre par ci, un titre par là, aux bons désirs d'un lecteur mp3.
"I See Mountains" est un voyage et lorsqu'on embarque, à la première lueur du matin (First Morning Light), il faut savoir ne pas descendre en route, il faut se laisser porter jusqu'au bout, jusqu'au dernier souffle qui est encore musique (Howling Voices).
Voyage donc; ardent parfois, minéral aussi, liquide et mouvant surtout, à l'image de la pochette et du livret (toujours de petites merveilles chez Kütu Folk Records mais sans conteste ici une des plus réussies).
Il faut dire que le guide, Damien Fahnauer, est un interprète comme les agences d'ici nous en avait peu fourni jusque là et qu'il sait de toute évidence traduire l'enfance, les torrents, l'hiver qui vient et l'abandon, sans larmoyer, mais sans avoir peur non plus de la nudité et de la sincérité.
Et lorsque vous serez arrivé au terme du voyage, la seule envie qui devrait vous tirailler: repartir...

mercredi 22 septembre 2010

Bertrand Belin - Hypernuit


Comment parler d'un album lorsqu'il semble tant qu'il n'a été écrit que pour soi ? Comment parler, comment dire, l'universel et le si français ? L'universel pour les textes, tellement simples en apparence mais qui de là laissent tant d'espaces à soi, à tous sans doute; le si français pour ces mélodies où se bousculent des réminiscences de chansons de village, de montagne ou de plaine...
Vous lirez dans de nombreuses critiques qu' Hypernuit est un album monotone, où toutes les chansons se ressemblent... Décidément, il ne faudrait pas autoriser les sourds à chroniquer ! Album à l'os, peu de mots, peu d'instruments, cela n'empêche en rien d'être à chaque détour surprenant et sincère. Album difficile ? Que nenni ! Il suffit de laisser s'envahir, laisser venir, s'ouvrir...
Et puis il y a cette voix, sans apprêts, nue, terriblement humaine...
Bertrand Belin, dont les deux premiers albums (Bertrand Belin et La perdue) abritaient déjà des merveilles mais aussi des ratés et n'échappaient pas toujours à la tentation du joli, rejoint (par des chemins pas si étrangers les uns aux autres) Murat, seul chanteur français contemporain à m'avoir touché si profond jusque là. Ce qui ne trompe pas ? A la première écoute, j'ai eu beau essayer de ne pas, j'ai pleuré; pleuré comme un enfant parfois (celui que j'ai été ?), parfois comme un adulte (celui que je suis ?), comme un vieillard aussi (celui que je deviendrais peut-être ?)...


lundi 29 mars 2010

Samamidon - I See The Sign

Je sais ce que certains vont dire... "Encore un album de Folk !". Eh bien oui, j'assume ! D'abord parce que j'avais déjà adoré l'album précédent de cet Américain (All is Well, sorti en 2007, et encore meilleur sans doute), ensuite parce que l'individu en question a enregistré ce nouvel album en Islande (Arrêtez de penser que mes motivations sont idiotes !) et pas avec n'importe qui (Nico Muhly au piano sur plusieurs morceaux et aux arrangements de cordes et instruments à vent... Beth Orton herself pour quatre duos... cerise sur le gâteau, la guitare de Ben Frost sur le dernier titre !)... Attention si pas même un nom sur les trois derniers cités ne vous est connu, la question se pose: "Que faites-vous sur ce blog ?"...
I See The Sign donc. Soit une collection de onze plages de mélancolie. En même temps avec une voix pareille que voulez-vous chanter d'autre ? Mais une mélancolie qui fait du bien, pas poissarde pour deux sous... Et puis si vous faites partie de cette catégorie d'imbéciles à qui vous faites écouter un truc et qui vous répondent "Oh là là, c'est trop triste, je peux pas écouter ça, j'vais déprimer !" (et si je te fais écouter une berceuse ? Tu retombes illico en enfance et tu te pisses dessus ???), alors encore une fois: "Que faites-vous sur ce blog ?".
I See The Sign... Et vous ?

samedi 20 février 2010

St Augustine - Changing Plans

Il y a ces albums dont l'on revient, qui vous séduisent à la première écoute, qui vous promettent monts et merveilles et lendemains qui chantent et tutti quanti, qui finissent par faire partie du paysage par simple habitude.
Il y a ces albums dont on ne revient pas, qui vous terrassent d'emblée, qui par tours et détours vous laminent, que l'on écoute avec parcimonie pour ne pas qu'ils nous écrasent.
Il y a ces albums, enfin, auxquels on revient, auxquels on reviendra toujours et dont on ne sait plus, au final, s'ils nous habitent ou si nous les habitons.
Changing Plans de St Augustine partage ainsi mon existence depuis quelques mois. Avec une complète évidence, "14th of July" et "Let it go" ont pris possession des lieux: la guitare acoustique d'abord et puis cette voix qu'il m'a semblé d'emblée reconnaître et pourtant...
"Icelandic" et ses trompettes mariachi, on découvre de petits arrangements, ni discrets ni jolis, simplement justifiés; on comprend avec "A nice picture of you" et "Rainy country" qu'il n'y aura entre nous rien de trop, rien de forcé, que trois accords feront toujours un refrain suffisant.
"Polar bears", au coeur de l'album, est le morceau que je ne pourrais jamais écouter sans trembler, émerveillé, à chaque fois, qu'il existe... C'était déjà le cas sur In a Field of Question Marks, le Ep paru précédemment de façon confidentielle et sur lequel figuraient déjà, dans des formes plus rêches, quelques morceaux de la première face de Changing Plans.
Car avec "WWIII", on entre dans un autre versant, on frôle le risque de l'habitude, dans cette relation de six morceaux déjà... Arrive quelque chose alors de plus affirmé, de plus sûr de soi, confirmé par les guitares électriques de "Little girl", quelque chose de plus référencé aussi... On est plus en terrain inconnu, les échos se démultiplient, avec nos amours de jeunesse, avec les débuts de cette histoire-là. D'où l'émotion particulière de "Five and a dog" et "Sad moment", mais une émotion qui nous laisse épuisé pour "The forest", qui semble fade en comparaison. On languit un peu, on s'ennuie presque, on se dit que c'est la fin d'une belle histoire et que ça sent le sapin.
Mais vient "Broken Lens" et, à nouveau, juste ces quelques accords boisés et cette voix si proche, comme si à nouveau tout recommençait, comme si supplié de rester, face aux promesses que tout ira bien, on se laissait prendre encore une fois... On se promet la dernière. Je me le suis promis... et j'en suis encore là.

dimanche 31 janvier 2010

Owen Pallett - Heartland

Arrangeur entre autres pour Arcade Fire, Grizzly Bear ou The Last Shadow Puppets, Owen Pallett avait obtenu en 2005 ("Has a Good Home") et 2006 ("He Poos Clouds") un petit succès d'estime pour ces deux premiers albums parus sous le pseudo nom de groupe Final Fantasy. J'avais prêté l'oreille à ces premiers essais mais n'en étais pas revenu convaincu, loin de là ! Aujourd'hui, Owen Pallett fait paraître "Heartland" sous son propre nom (afin d'éviter tout procès avec les ayants droit du fameux jeu vidéo) et il n'est pas abusif de parler de renaissance. "Heartland" est un album concept (oh le gros mot!) qui rappelle d'un peu loin "La mort d'Orion" de Manset... Lewis, un jeune fermier, cultive les terres de Spectrum, espace dont le démiurge principal est Owen; il prend conscience de n'être qu'une sorte de marionnette et se met en route vers le mont Alpentine pour y tuer Owen... Alors, fort heureusement, l'essentiel n'est pas dans cette histoire un peu fumeuse de créature s'en prenant à son créateur... L'essentiel, c'est la musique. ! Et là, pas d'hésitation, "Heartland" est le premier album important de la décennie qui s'ouvre. Enregistré pour partie en Islande et pour le reste à Prague avec l'orchestre philharmonique tchèque, "Heartland" réussi une synthèse quasi magique de pop et de musique contemporaine exigeante. On sent qu' Owen Pallett, qui a étudié le violon et l'opéra contemporain à Toronto, a pensé longuement le moindre son, la moindre note, et pourtant jamais cela ne paraît lourd (sauf peut-être sur Tryst With Mephistopheles). Il y a ici quelque chose de très moderne dans la façon d'utiliser les instruments classiques et de les mêler à l'électronique pour le plus grand bonheur de l'auditeur (Lewis Takes Off His Shirt... E Is For Estranged... Quelles merveilles !)... Le genre d'album dont on sait qu'à chaque écoute on y découvrira du neuf et dont on mettra longtemps à faire le tour. Comme quoi ce n'est pas si mal au final d'être le pantin d'Owen !

mardi 26 janvier 2010

Get Well Soon - Vexations


Le premier album de Get Well Soon était sorti de nulle part, sans prévenir, sans s'annoncer et avait achevé sa course en quatrième place de mon classement 2008. Ce "Rest Now, Weary Head! You Will Get Well Soon" en appelait autant à Radiohead qu'à Beirut, à Sigur Ros qu'à The Divine Comedy... Tant et tant qu'il pouvait en être sur la longueur un tantinet indigeste. Konstantin Gropper, l'Allemand derrière Get Well Soon, revient donc aujourd'hui avec "Vexations". On y retrouve tout ce qui avait fait mon bonheur il y a deux ans: la musique (baroque à souhait), la voix (quelque chose de Thom Yorke), les arrangements (luxuriants)... Tout ça en plus intellectuel encore (l'album s'inspire de la lecture de philosophes, Sénèque notamment ou encore Nietzsche), en plus sombre souvent, en plus cohérent sans doute (aucun morceau ne se détache véritablement des autres... "A Voice In The Louvre" peut-être, ma préférée lors des premières écoutes). Bref, pas de doute, en 2010, Get Well Soon sera encore à même de figurer en bonne place parmi les album qui vont tourner en boucle dans mon lecteur mp3... Je ne suis sans doute pas près de m'en remettre ! (A signaler une version limitée de l'album, en import allemand, avec un livret superbe et un Cd supplémentaire de 8 titres qui regroupe des musiques de films composées par Gropper ou reprises).

samedi 2 janvier 2010

Mon Top 2009

20. GIRLS - Album
19. MEGAFAUN - Gather, Form & Fly

18. EFTERKLANG - Performing Parades

17. ANTONY & THE JOHNSONS - The Crying Light

16. THE LEISURE SOCIETY - The Sleeper

15. ATLAS SOUND - Logos

14. GRIZZLY BEAR - Veckatimest

13. THE FATALES - Great Surround

12. BENJAMIN BIOLAY - La Superbe

11. RICHARD HAWLEY - Truelove's Gutter

10. DIRTY PROJECTORS - Bitte Orca

09. MARC MORVAN & BEN JARRY - Udolpho

08. LONEY, DEAR - Dear John

07. FREDO VIOLA - The Turn

06. SUNSET RUBDOWN - Dragonslayer

05. ORELSAN - Perdu d'avance

04. H-BURNS - We Go Way Back

03. LEOPOLD SKIN - Leopold Skin & the Blue House Dandelions

02. THE DELANO ORCHESTRA - Will Anyone Else Leave Me ?

01. ST AUGUSTINE - Changing Plans